La situation de la colonie après l’Acte constitutionnel de 1791

Socio/politique :

  • Le Haut et le Bas-Canada sont des colonies britanniques.
  • Gouverneur et les conseils britanniques.
  • Parlementarisme (Élus Chambre d’Assemblée) ➝ 21 ans, citoyen britannique, propriétaire.
  • Gouverneur ➝ droit de veto, nomme les conseillers.
  • Bas-Canada ➝ opposition entre les francophones (majorité de la Chambre d’Assemblée) et les Britanniques (conseillers et gouverneur).
  • Liberté religieuse.

Démographique :

  • Haut-Canada est anglophone.
  • Bas-Canada est majoritairement francophone (+ minorité anglophone).

Territorial :

  • Haut-Canada est séparé du Bas-Canada par la rivière Outaouais.
  • Les nouvelles terres sont divisées en cantons.

Vers l’acte d’Union

➝ Mécontentement social et politique :

  • Manque de pouvoir réel de la Chambre d’Assemblée.
  • Demande d’un gouvernement responsable.
  • 92 résolutions des Patriotes sont rejetées par Londres.

Rebellions des Patriotes (1837-38) :

  • Victoire militaire britannique et pendaison de quelques patriotes.
  • Soulèvement armé des patriotes.
  • Suspension de la constitution.

Rapport de Lord Durham :

  • Propose un gouvernement responsable.
  • Propose l’union des 2 Canadas.
  • A l’idée d’assimiler les canadiens français.

Acte d’Union (1840)


La marche vers la confédération (1840-67)

Acte d’Union (1840)

L’Acte d’Union répond-t-il aux recommandations de Lord Durham ?

➝ Oui : assimiler les canadiens français.

  • Union des 2 Canadas.
  • Une seule Chambre d’Assemblée.
  • L’anglais est la seule langue officielle.
  • Les dettes sont fusionnées (celles du Haut-Canada étaient plus importantes).
  • Il y a autant de députés pour les 2 Canadas (même si le Haut-Canada est proportionnellement plus nombreux car la population francophone était plus nombreuse).
  • La capitale est tournante (tous les 4 ans) : Kingston, Montréal, Toronto, Québec.

➝ Non : Le Royaume-Uni n’accepte pas d’accorder le gouvernement responsable (Londres garde le pouvoir politique extérieur).

  • Les Conseils ne sont pas élus.
  • Le gouverneur conserve un droit de veto.
  • Le nombre de députés n’est pas proportionnel à la population.

Vers la responsabilité ministérielle

L’Acte d’Union (1840)

  • Refus de la responsabilité ministérielle.

L’Alliance des réformistes (1841)

  • Demandent un gouvernement responsable.
  • Bas-Canada : La Fontaine.
  • Haut-Canada : R. Baldwin.

Obtention de la responsabilité ministérielle (1848)

  • Victoire électorale des réformistes.
  • Lord Elgin demande de former le gouvernement et d’élire les membres du Conseil exécutif.
  • Le Royaume-Uni accorde la responsabilité ministérielle.

Le fonctionnement du gouvernement responsable (1848)

  • Les membres du conseil exécutif sont nommés par la Chambre d’Assemblée.
  • Le Gouverneur doit accepter les lois proposées par le conseil exécutif (pas de droit de véto).

L’Acte d’Union : l’échec du projet d’assimilation

  • Rétablissement du bilinguisme (grâce aux réformes).
  • Paiement des indemnités aux canadiens-français (pour les pertes subies durant les rebellions)➝ soulèvements violents, incendie du parlement de Montréal.
  • Reconnaissance officielle de l’Église catholique (francophone) ➝ encadrement moral, encadrement scolaire.

À partir de 1840, opposition entre ultramontains et anticléricaux

  • Ultramontanisme ➝ idée de défendre l’autorité du Pape (éducation, santé, politique).
  • Anticléricalisme ➝ s’oppose à l’autorité du Pape.

Instabilité ministérielle :

Responsabilité ministérielle (1848)

  • Courte alliance entre réformistes du Haut et du Bas-Canada

Instabilité ministérielle (1851-64)

  • Forte immigration anglophone (notamment au Haut-Canada) ➝ anglophones en majorité, revendications > Rep by Pop (Clear grits)

L’AANB = Acte de l’Amérique du Nord-Britannique (1867)


Économie

  • Économie coloniale : basée sur l’exploitation des matières premières de la colonie et qui bénéficie à la métropole.
  • Protectionnisme : fondé sur la protection de l’économie d’un État contre la concurrence étrangère par la mise en place de différentes mesures tarifaires.
  • Libre-échange : favorise la liberté de commerce et la libre circulation des marchandises.

Depuis 1815 :

Protectionnisme

Conséquences positivesConséquences négatives
– Essor des échanges commerciaux avec la métropole.
– Développement de certains secteurs (bois, blé…).
Les marchands ne peuvent vendre leurs produits que dans l’Empire britannique.

Années 1840 :

Adoption du libre échange avec le Royaume-Uni

Conséquences positivesConséquences négatives
– Obtention d’une plus grande autonomie dans la politique interne.
– Développement de nouveaux marchés.
– Début du développement de nouveaux réseaux de transports (canaux, chemin de fer 1852).
– Fin des Corn Laws/Navigation Acts.
– Diminution des expansions vers le Royaume-Uni.
– Le Royaume-Uni cesse de soutenir l’économie de ses colonies.

1854-66 :

Traité de réciprocité avec les États-Unis

Conséquences positivesConséquences négatives
– Développement du réseau de transports vers les États-Unis.
– Augmentation des échanges commerciaux avec les États-Unis.
– Développement de la prospérité économique.
1866 : Les États-Unis décident de ne pas renouveler le traité.

➝ Recherche de nouveaux marchés :

  • Autres colonies de l’AANB (Nouveau-Brunswick, Ile-du-Prince-Edward et Nouvelle Écosse).
  • Les territoires de l’Ouest.

Migrations, industrialisation et réserves indiennes

Fortes immigrations transatlantiques (1830-70)

➝ Principalement britanniques

  • Haut-Canada > anglophone majoritairement.
  • Bas-Canada > anglophones représentant 25 % de la population (à Montréal 50 %).

➝ Pourquoi ils quittent l’Europe :

  • Causes économiques (chômage, famines…).
  • Causes politico-sociales (persécutions politiques/sociales).

➝ Pourquoi ils sont attirés par le Canada-Uni :

  • Le besoins de main-d’œuvre du pays.
  • Le désir de peupler les provinces de l’Ouest.

Les mouvements migratoires des populations franco-canadiennes

➝ Les raisons du départ :

  • Industrialisation rapide des États-Unis (économie diversifiée et meilleurs salaires).
  • Poussée démographique, manque de terres et mauvaises récoltes.

Conséquences :

— mouvement d’immigration vers les États-Unis (= la Grande Hémorragie).

— exode rural vers les grandes villes comme Montréal (➝ le gouvernement ouvre de nouvelles terres de colonisations).


L’AANB et la mise en place du régime fédéral (1867)

Adoption de l’AANB en juillet 1867 :

  • Création d’un nouveau pays : le Dominion du Canada (= un pays avec le contrôle de sa politique intérieure).
  • Nouveau régime politique : monarchie parlementaire fédérale (= le gouvernement fédéral partage les pouvoirs avec les gouvernements des provinces).

Vers la fédération :

Grande coalition (juin 1864)

  • Clear grits (George Brown).
  • Parti libéral-conservateur (Macdonald).
  • Parti conservateur (Cartier).
  • En finir avec l’instabilité ministérielle et tisser des liens politiques et économiques avec d’autres colonies britanniques d’Amérique du Nord.

➝ Conférence de Charlottetown (septembre 1864)

  • Participants : Maritimes, Province du Canada et Terre-Neuve.
  • But initial : projet de fédération des Maritimes.
  • Propositions faites : élargir l’union à toutes les colonies britanniques d’Amérique du Nord et créer des chemins de fer pour les relier.

➝ Conférence de Québec (octobre 1864)

  • Ententes : demeurer sous l’autorité du Royaume-Uni (gouverneur général), partager les pouvoirs, Rep by Pop, Co-officialité français-anglais et construction de chemins de fer.

➝ Conférence de Londres (décembre 1866)

  • Participants : Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick et Province du Canada.
  • Résolutions : rédaction de l’AANB, ratifié par le Parlement et la reine Victoria.

Parlement fédéral
Pouvoir éxécutifPouvoir législatifCompétences
➝ Premier ministre :
– Chef.
– Nomme les gouverneurs et les ministres du cabinet.
Cabinet :
– Prépare les projets de loi.
– Applique les lois.
➝ Sénat :
– Nommés à vie.
– Révisent les lois.
➝ Chambre communes :
– Élus par la population.
– Étudient, débattent et votent les projets de lois.
– Pouvoir de désaveu.
– Défense et armées.
– Banque et monnaie.
– Poste.
– Droit criminel.
– Droit des autochtones.
– Pouvoir résiduaire.
Subordination des provinces à l’État fédéral

– Agriculture.
– Immigration.
– Revenus.

Parlement provincial
Pouvoir exécutifPouvoir législatifCompétences
➝ 1er ministre :
– Nomme les membres du conseil exécutif.
➝ Conseil des ministres :
– Prépare les projets de lois.
– Applique les lois.
➝ Sénat :
– Nommés à vie.
➝ Assemblée législative :
– Élus par la population.
– Étudient, débattent et votent les lois.
– Éducation.
– Santé.
– Ressources naturelles.
– Droits civils.
– Villes et municipalités.

Le système politique mis en place pour l’AANB :

Système fédéral :

➝ Au début, l’AANB satisfait :

  • Hommes politiques qui souhaitent un Canada fort.
  • Ceux qui veulent conserver leur autonomie et leur identité.

1er conflits fédéral-provinces : 1er conflits apparaissent

  • Conflits scolaires.
  • Répartition des revenus.
  • Pouvoir de désaveu.

Extension de la fédération :

  • Manitoba et Territoires du Nord-Ouest ➝ 1870.
  • Colombie Britannique ➝ 1871.
  • Ile-du-Prince-Edward ➝ 1873.

Les causes et les conséquences de l’extension de la fédération :

Expansion du Canada vers l’Ouest (années 1870)CausesConséquences
➝ Achats des terres du Rupert (1,5 M de dollars).
➝ Création du Manitoba.
➝ Annexion de la Colombie-Britannique et de l’Ile-de-Prince-Edward.
➝ Construction du Canadien Pacifique.
➝ Menace d’expansion des États-Unis.
➝ Volonté d’ouvrir de nouvelles terres :
– Exploitation.
– Colonisation.
➝ Soulèvements des Métis (Manitoba) :
– (1869-70) Arrivée massive de colons et conflits droits-propriétés.
– (1885) Rapide intervention de l’armée et pendaison de L. Riel.
➝ Répercutions sur les Autochtones :
– (1871) Début du traité numéroté.
– (1876) Loi sur les “Indiens”.
Réserves indiennes (= terres “réservées” aux 1re nations mais administrées par le gouvernement.

Les transformations économiques :

L’industrialisation débute en 1850 (alors qu’elle a déjà commencé aux États-Unis et au Royaume-Uni).

Le développement industriel est permis grâce aux :

  • innovations techniques (machines à vapeur et mécanisation) ;
  • investissements britanniques (the Montrealers) ;
  • idéologie économique dominante : le capitalisme industriel (= le système économique et social lié au processus d’industrialisation, basé sur la propriété privée des moyens de production et axé sur le profit).

Les transformations sociales :

Les conditions de travail dans les usines (que ce soit pour les hommes, les femmes ou les enfants) sont très difficiles et les enfants et les femmes demeurent mineurs aux yeux de la loi.

De la main-d’œuvre est nécessaire pour l’industrialisation, ce qui fait venir plus de monde dans les villes (exode rural) et augmente l’urbanisation. L’industrialisation et l’urbanisation obligent la création de nouveaux quartiers industriels ou ouvriers.

Pour empêcher les gens de partir pour les États-Unis, l’Église catholique valorise la culture rurale en glorifiant l’industrie forestière et la colonisation de nouvelles régions.